Le gouvernement a confirmé, hier, l'expulsion vers son pays d'origine de Jean-Bernard Devilmé, Haïtien de 37 ans qui est père de quatre enfants.

Cet homme, qui a fait l'objet d'une interdiction de territoire en 2003 à la suite de délits mineurs, a appris son renvoi il y a un mois à peine.

Questionné par la députée néo-démocrate Rosanne Doré-Lefebvre, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, s'est montré inflexible, hier, au cours de la période des questions.

«La personne n'est pas un résident permanent. Il est ici illégalement. Il a été reconnu coupable de nombreux crimes depuis son arrivée au Canada. Nombre de tribunaux et cours ont révisé son statut et je ne suis pas prêt à interférer avec les décisions du judiciaire dans ce dossier», a dit le ministre.

La femme et les quatre enfants de M. Devilmé sont bouleversés par ce départ soudain, à quelques jours de Noël. M. Devilmé travaille, subvient aux besoins de sa famille et n'a fait l'objet d'aucune poursuite depuis 2003.

Il est arrivé au Québec en 2001, après avoir résidé aux États-Unis. Il n'est jamais retourné en Haïti depuis ses 13 ans.