La Russie appuie la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères, réaffirmant vendredi que Moscou ne s'engagera pas à atteindre de nouveaux objectifs.

Le porte-parole du ministère, Alexander Lukashevich, a déclaré vendredi que le traité ne concernait pas l'ensemble des grands pollueurs et ne pouvait donc pas contribuer à résoudre la crise du climat.

Le Canada s'est retiré lundi de l'entente, adoptée initialement en 1997 à Kyoto, au Japon, pour réduire les émissions polluantes contribuant au réchauffement climatique. Le geste a porté un dur coup au protocole de Kyoto, dont aucun autre signataire ne s'est retiré officiellement.

Selon M. Lukashevich, il s'agit là d'un autre exemple prouvant que le protocole de Kyoto a perdu de son efficacité dans le contexte de la situation sociale et économique du 21e siècle, ajoutant que le document n'assurait pas la participation de l'ensemble des principaux émetteurs.

Le protocole oblige certains pays industrialisés à réduire leurs émissions, mais n'inclut pas les deux principaux pollueurs de la planète, soit la Chine et les États-Unis.

Le Canada, le Japon et la Russie ont annoncé l'an dernier qu'ils n'accepteraient pas de nouveaux engagements en vertu du protocole Kyoto.