Alors que le gouvernement canadien se trouve peut-être aux bords d'une crise constitutionnelle, les députés étaient préoccupés par le sort du restaurant du Parlement, mardi, lorsqu'ils se sont réunis avec le président de la Chambre des communes.

Les politiciens ont demandé au président de la Chambre, Peter Milliken, de se pencher sur la possibilité d'ouvrir les portes du luxueux restaurant parlementaire au public. Les députés de l'opposition estiment qu'une telle décision pourrait, entre autres, aider à mettre fin aux licenciements des cuisiniers et des employés de la cuisine à l'occasion des vacances parlementaires estivales.M. Milliken s'est présenté devant le comité permanent de la procédure et des affaires, mardi, le seul qui se soit réuni jusqu'à présent au cours de la nouvelle session parlementaire.

Le député néo-démocrate Yvon Godin a indiqué qu'ouvrir les portes du restaurant au public permettrait aux députés et au personnel du Parlement de continuer de profiter des tarifs avantageux de l'établissement lorsqu'ils travaillent pendant les vacances parlementaires, puisque le restaurant est normalement fermé lorsque la session parlementaire est levée.

M. Godin a ajouté que cela éviterait également à des douzaines d'employés de devoir avoir recours à l'assurance-emploi pendant cette période.

Du côté du Bloc québécois, le député Michel Guimond a souligné que l'Assemblée nationale du Québec permettait au public de fréquenter son restaurant, tout comme le Parlement de l'Ile-du-Prince-Edouard. M. Guimond a rejeté l'idée que cela créé des problèmes de sécurité, puisque des corridors et des ascenseurs spéciaux pourraient facilement servir de solution.

La député libérale Marlene Jennings a suggéré qu'une étude de faisabilité soit menée, afin de déterminer si la salle à dîner du sixième étage du Parlement, qui donne sur la rivière d'Ottawa, pourrait attirer les touristes.

Le conservateur Tom Lukiwski a pour sa part été prudent, indiquant que la décision pourrait irriter certains membres du Parlement, ou même des membres retraités, qui y voient une tradition.