Stephen Harper a abandonné sa poursuite de 3,5 millions $ en diffamation contre le Parti libéral au sujet de l'affaire Cadman.

Un communiqué de presse diffusé en fin de journée, vendredi, indique que le premier ministre et l'Agence libérale fédérale du Canada ont convenu de régler toutes les questions se rapportant au dossier.

La poursuite a été rejetée sans frais et les parties impliquées ont décidé de n'émettre aucun commentaire à ce sujet.

M. Harper a engagé une poursuite en mars dernier, après que le Parti libéral eut accusé le premier ministre d'avoir fermé les yeux sur des gestes immoraux, illégaux et contraires à l'éthique dans l'affaire Cadman.

Les libéraux avaient laissé entendre que M. Harper était au courant d'une présumée tentative des conservateurs de soudoyer le député indépendant Chuck Cadman, en échange de son appui lors d'un important vote de confiance aux Communes, en 2005.

L'accusation des libéraux était tirée d'une entrevue enregistrée entre M. Harper et Tom Zytaruk, l'auteur d'une biographie sur M. Cadman. Le premier ministre aurait été au courant de la tentative de pot-de-vin, selon l'enregistrement et selon la veuve du député.

Stephen Harper soutenait que l'enregistrement avait été trafiqué, même si les experts affirmaient le contraire. Il avait alors déposé une requête en cour pour obliger les libéraux à cesser de l'utiliser.

Vendredi, c'est cette demande d'injonction que M. Harper a laissé tomber, en plus de la poursuite en diffamation.

Mais cette manoeuvre légale a tout de même permis à Stephen Harper de faire taire les libéraux lors des élections tenues à l'automne.

Le règlement de la poursuite - ainsi que la levée de l'injonction - ont eu lieu cette semaine, alors le vote de confiance sur le budget a mis un terme à la possibilité de la tenue de nouvelles élections.

La poursuite en diffamation initiale de M. Harper s'élevait à 2,5 millions $ mais en juillet, ce dernier a réclamé un montant additionnel de 1 million $, pour «usurpation d'identité».