Michael Ignatieff s'est distancé hier d'un ancien militant libéral tombé en disgrâce durant le scandale des commandites, hier.

Le magazine Macleans a rapporté que Beryl Wajsman, l'un des 10 libéraux à avoir été bannis du Parti libéral du Canada il y a quelques années, était de retour dans l'entourage de la formation au Québec.

 

Selon l'article, qui cite un organisateur de Michael Ignatieff dans la province, le PLC a à nouveau recours aux services de M. Wajsman pour cimenter les relations entre les différentes communautés culturelles et factions politiques au sein du parti.

Le bureau du chef libéral aurait aussi demandé conseil à ce Montréalais pour des questions de politiques publiques et la rédaction de discours.

Mais ces informations ont été démenties et le chef libéral, à sa sortie de la période de questions, a tenté remettre les pendules à l'heure.

«Il y a des gens qui croient qu'il écrit des discours pour moi. À ma connaissance, je n'ai pas de contact avec M. Wajsman et je ne lis pas ses discours, ça c'est sûr», a-t-il déclaré. Beryl Wajsman est éditeur de l'hebdomadaire de l'ouest de Montréal, le Suburban.

Durant son témoignage à la commission Gomery sur le scandale des commandites, le publicitaire Jean Brault l'a accusé d'avoir donné une enveloppe de 5000$ en argent comptant à un organisateur libéral, Joe Morselli.

M. Wajsman a toujours nié cette allégation et n'a jamais été formellement accusé devant les tribunaux. Il fait néanmoins partie des 10 proches du Parti libéral dont Paul Martin a annoncé l'exclusion à vie après le rapport dévastateur du commissaire John Gomery.

À Montréal, hier, aucune des personnes contactées par La Presse n'a été en mesure de dire si M. Wajsman était bel et bien de retour dans l'entourage du PLC.

Il aurait été vu à des événements libéraux dans la circonscription de Westmount - Ville-Marie durant la dernière campagne, mais il aurait été présent à titre d'éditeur du Suburban que de sympathisant. Il a été impossible d'obtenir les commentaires du principal intéressé.