Le gouvernement du Canada a franchi une nouvelle étape dans la négociation d'une entente de partenariat économique bilatéral avec l'Union européenne.

Le ministre du Commerce international, Stockwell Day, a annoncé hier que les parties s'étaient entendues sur les secteurs visés par l'éventuel accord. La circulation des marchandises et des personnes, ainsi que l'accès aux marchés intérieurs sont parmi la quinzaine de sujets énoncés dans le rapport conjoint.

Les négociations de cette initiative du premier ministre du Québec, Jean Charest, pourraient donc être annoncées dès mai prochain, au sommet Canada- Union européenne, à Prague. Pour l'instant, quelques détails restent à peaufiner au ministère du Commerce international, dont ceux du mandat de négociation.

«Les 27 pays de l'Union européenne représentent un potentiel d'environ 12 milliards de dollars d'augmentation des activités économiques pour les travailleurs et les compagnies canadiennes, a déclaré M. Day. Je suis confiant que les négociations officielles commenceront très bientôt.»

Récemment, le premier ministre Jean Charest avait dit souhaiter qu'une entente finale soit conclue d'ici à 2011.

À Québec, hier, des sources gouvernementales bien au fait du dossier ont accueilli avec enthousiasme l'annonce de Stockwell Day.

Elles se sont dites particulièrement encouragées par la promesse qu'a faite le ministre à toutes les provinces, dans une lettre la semaine dernière, de les inclure dans les pourparlers.

En point de presse, M. Day a réitéré cette promesse, en parlant d'un niveau d'implication «sans précédent» des provinces et des territoires. «Nous les voulons dans la salle de négociation avec nous pour nous assurer que tous leurs intérêts soient pris en compte.»

Jusqu'ici, seule la province de Terre-Neuve-et-Labrador a refusé de prendre part à l'exercice. Dans un communiqué, il y a quelques jours, le premier ministre Dany Williams a expliqué sa position par son manque de confiance envers Ottawa.

L'Union européenne et des entreprises canadiennes jugent cependant que ce refus de TNL ne mettrait pas le processus en péril. «À notre avis, les provinces qui se sont ralliées représentent la majorité du potentiel commercial et d'investissements du Canada», a décla ré un représentant de l'Union dans un récent article publié par le réseau CanWest.

L'Union européenne est le deuxième marché d'exportation du Canada, après les États-Unis. Pour l'UE, le Canada se classe au 11e rang, dans le même palmarès.