Le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper diminue de près de la moitié le financement de l'organisme chargé de se pencher sur les activités de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui a récemment contribué à faire en sorte que la police fédérale établisse une nouvelle politique en matière d'utilisation du pistolet Taser.

La Commission des plaintes du public contre la GRC (CPP) prévient qu'une possible réduction de 40 pour cent de son budget pourrait la contraindre à fermer le service qui a rendu possible l'examen de l'utilisation du Taser par les policiers nationaux.

L'organisme de surveillance affirme qu'une telle perte de financement mettrait en péril les travaux menés sur la façon dont la police agit en présence de suspects atteints de maladies mentales, ou encore sur la façon dont les forces de police font enquête sur leurs propres membres.

Ces travaux sont supervisés par la division qui a été mise sur pied en 2007 au moyen de fonds supplémentaires de 3,5 millions $, qui semblent maintenant avoir été supprimés.

Ce retrait du précédent budget annuel de la commission, de 8,7 millions $, est mentionné dans les estimations récemment soumises par le Conseil du Trésor.