Le ministre de la Sécurité publique, Peter Van Loan, soutient que l'agence canadienne d'espionnage ne se sert pas d'information obtenue sous la torture, ce qui contredit apparemment un membre haut placé du SCRS.

Selon M. Van Loan, le Service canadien du renseignement de sécurité a clairement indiqué qu'il rejette toute information recueillie au moyen de la torture. Mais l'avocat du SCRS, Geoffrey O'Brian, affirmait mardi que son service utilisera de tels renseignements lorsque des vies seront en jeu.

Devant le comité des Communes sur la sécurité, M. O'Brian a précisé que le SCRS ferait fi de l'origine de l'information et s'en servirait dans les cas extrêmement rares où celle-ci permettrait d'éviter des actes comme les attentats du 11 septembre 2001 ou l'attentat à la bombe contre un avion d'Air India en 1985.

Le ministre Van Loan a soutenu mercredi que M. O'Brian se livrait à des conjectures à propos de scénarios hypothétiques.

M. Van Loan et le patron du SCRS, Jim Judd, doivent être entendus ce jeudi par le comité parlementaire.