Le Canada a pressé dimanche les deux parties en conflit au Sri Lanka à mettre fin à la «tragédie humanitaire» en cours en permettant l'évacuation des civils et souligné que «ce conflit ne peut être résolu militairement». 

«Dans un premier temps, le Canada demande une reprise de la trêve humanitaire», a déclaré le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon dans un communiqué.

Il a indiqué s'être entretenu dimanche de la situation humanitaire préoccupante au Sri Lanka avec la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Selon les Nations unies, jusqu'à 100.000 civils sont pris au piège dans le nord-est de l'île par les combats entre l'armée sri-lankaise et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) poussés dans leurs derniers retranchements.

Près de 2.800 civils tamouls ont été tués depuis le 20 janvier, selon les derniers chiffres de l'ONU fournis en mars.

«Les deux parties doivent permettre aux civils d'évacuer librement et en toute sécurité les zones de combat et assurer aux travailleurs humanitaires un accès complet», a déclaré M. Cannon.

Il a demandé au LTTE de «cesser d'empêcher les civils de quitter la partie du territoire, qui se trouve toujours sous son contrôle», et au gouvernement sri-lankais de «faire preuve de la retenue nécessaire pour faciliter la libre circulation des non-combattants vers des lieux sûrs».

«Ce conflit ne peut être résolu militairement: il ne peut être réglé que par une solution politique durable», a fait valoir le ministre.

«Le Canada exhorte les Tigres de libération de l'Eelam tamoul à discuter avec le gouvernement du Sri Lanka des conditions qui mettront fin aux hostilités, notamment la renonciation à la violence, le dépôt des armes et l'acceptation de l'amnistie offerte par le gouvernement du Sri Lanka», a ajouté M. Cannon.