Le chef des libéraux fédéraux, Michael Ignatieff, a perdu beaucoup de plumes au Québec et son parti a poursuivi sa longue glissade dans la faveur populaire après l'affrontement dans la circonscription d'Outremont et la démission de Denis Coderre.

Le dernier sondage CROP montre que depuis un mois, la cote de Michael Ignatieff a carrément piqué du nez au Québec. Fin septembre, 28% des Québécois voyaient en lui le meilleur premier ministre du Canada, on n'en compte plus que 20% maintenant.

 

Stephen Harper fait du sur-place - passant de 23 à 25% en un mois, son score le plus élevé toutefois depuis sa réélection, minoritaire, l'an dernier. Ironiquement c'est Jack Layton, le chef du NPD, qui mène le peloton, d'un seul point cependant, avec 26% d'appuis.

Au niveau des intentions de vote, le PLC au Québec semble revenu à l'heure de Stéphane Dion. Le parti de M. Ignatieff aurait eu 23% des suffrages au Québec, un point de moins que le résultat de Stéphane Dion aux élections du 14 octobre 2008.

C'est le Bloc québécois et le NPD qui font recette. Le parti de Gilles Duceppe monte de quatre points, à 37%, son score des dernières élections. Le NPD, lui, monte de trois points, à 16%, quatre points de plus que son résultat dans l'urne, en octobre 2008.

Hier, Michael Ignatieff a décidé de donner un grand coup de balai dans son bureau.

Le réseau CTV a rapporté hier soir que M. Ignatieff a congédié son chef de cabinet, Ian Davey, et a nommé le redoutable communicateur Peter Donolo à ce poste névralgique. M. Donolo est actuellement à la tête d'une firme de sondage de Toronto, Strategic Council.

M. Ignatieff pourrait aussi remplacer sa directrice des communications, Jill Fairbrother, qui est la conjointe de M. Davey, selon des informations qui circulaient hier soir.

Le couple Davey-Faibrother a fait l'objet de critiques de la part de députés libéraux en privé au cours des derniers mois.

Avec Joël-Denis Bellavance