Le chef libéral Michael Ignatieff ne croit pas que le Canada devrait imiter la France et envisager l'interdiction du port de la burqa.

À l'occasion du 40e anniversaire du rapport de la Commission royale d'enquête sur la situation des femmes au pays, les libéraux fédéraux ont tenu une table ronde pour faire le bilan des pas qu'il reste à franchir pour garantir l'égalité des sexes.

L'interdiction de la burqa ne semble cependant pas un moyen d'y parvenir, pour le chef du Parti libéral du Canada (PLC).

La burqa est un vêtement islamique très répandu en Afghanistan, qui couvre l'ensemble du corps, ne laissant qu'un voile qui permet au femmes de voir sans toutefois être vues.

Le Muslim Canadian Congress demande au gouvernement du Canada de suivre l'exemple de la France qui songe à l'interdiction du port de la burqa en public, mais l'idée n'est pas chaudement accueillie par le gouvernement de Stephen Harper.

Un porte-parole du ministre de la Justice, Rob Nicholson, a indiqué au quotidien Toronto Sun qu'il n'était pas dans l'intention du gouvernement de mettre de l'avant un projet de loi en ce sens.

M. Ignatieff a pour sa part indiqué mercredi qu'il fallait respecter les femmes dans leur choix de porter ou non la burqa.

Il a par ailleurs promis qu'un gouvernement libéral rétablirait les fonds destinés aux groupes de défense des droits des femmes, dont les budgets ont été amputés avec l'arrivée des conservateurs à Ottawa.

La députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce/Lachine, Marlene Jennings, partage elle aussi l'opinion de son chef sur le port de la burqa, insistant sur le fait que la la Charte canadiennes des droits et libertés protège la liberté religieuse, et que dans le passé, la Cour suprême du Canada a fréquemment rendu des jugements interdisant la limitation d'une telle liberté.