Le gouvernement fédéral a fléchi et assumera finalement les frais juridiques encourus par le diplomate Richard Colvin, qui a alerté l'opinion sur le mauvais traitement présumé de détenus afghans.

Dans une lettre adressée lundi à la Commission d'examen des plaintes concernant la police militaire, l'avocat torontois de M. Colvin alléguait que son client faisait l'objet de représailles de la part du gouvernement conservateur en raison du rôle qu'il a joué dans la controverse des détenus afghans.

Selon Me Owen Rees, Ottawa a pratiquement cessé d'assumer les frais juridiques de son client depuis novembre, moment où le diplomate a soutenu devant un comité de la Chambre des communes que plusieurs hauts fonctionnaires du gouvernement savaient que les prisonniers remis aux autorités afghanes par les militaires canadiens risquaient d'être torturés. Ces faits allégués se seraient produits entre 2006 et 2007.

Un représentant du ministère des Affaires étrangères, Joffre LeBlanc, a indiqué mercredi que deux factures totalisant 20 000 $ et qui avaient été transmises par l'ancien avocat de M. Colvin ont été réglées. Selon M. LeBlanc, une troisième note, qui a été soumise en décembre, a également été approuvée par le gouvernement.

Le Nouveau Parti démocratique croit que le gouvernement conservateur ne convoquera pas le comité sur l'Afghanistan lorsque le Parlement reprendra ses travaux après une pause forcée.