Le Parti conservateur du Canada (PCC) détiendra le contrôle effectif des deux chambres du Parlement et aura une emprise accrue sur le programme législatif, une fois que le premier ministre fédéral Stephen Harper aura désigné cinq conservateurs au Sénat, vendredi.

La nomination des nouveaux sénateurs mettra un terme à des années de domination libérale au Sénat et laissera le PCC à deux sièges de la majorité à la Chambre haute. Le glissement du rapport des forces pourrait ouvrir la voie aux projets de réforme de l'organisme que nourrit le premier ministre.

M. Harper doit nommer au Sénat deux conservateurs de l'Ontario, les autres étant du Québec, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador.

Au Québec, le défenseur des droits des victimes Pierre-Hugues Boisvenu devrait accéder à la Chambre haute.

Parmi les autres noms qui circulent figurent ceux de l'ancienne ministre fédérale des Pêches et des Océans, Loyola Sullivan, de Terre-Neuve-et-Labrador; Margaret-Ann Blaney, ex-ministre au gouvernement du Nouveau-Brunswick; Bernard Valcourt, ancien membre du cabinet du premier ministre fédéral conservateur Brian Mulroney; et Bob Runciman, ex-ministre provincial de l'Ontario.

La désignation des nouveaux sénateurs et la reconstitution des comités du Sénat afin qu'ils reflètent la présence conservatrice à la Chambre haute ont été deux des principaux facteurs ayant incité M. Harper à reporter à plus tard la reprise des activités parlementaires.

Le contrôle du Sénat de même qu'une présence accrue au sein des comités sénatoriaux devraient faciliter la tâche des conservateurs en ce qui concerne le processus législatif.

Plus important encore, le premier ministre Harper a déjà indiqué qu'il aimerait aller de l'avant avec ses projets de réforme du Sénat.