Les membres du comité des Affaires étrangères, chargé de faire la lumière sur la crise à l'organisme Droits et Démocratie, ne sont pas arrivés à s'entendre sur la liste des témoins à faire comparaître, hier. L'opposition accuse les conservateurs de faire de l'obstruction systématique aux travaux.

Suzanne Trépanier, veuve de l'ancien président de l'organisme, Rémy Beauregard, mort subitement en janvier, a demandé par écrit à comparaître devant le comité, en même temps que les trois administrateurs congédiés, Marie-France Cloutier, Charles Vallerand et Razmik Panossian, ainsi que l'administrateur démissionnaire Payam Akhavan, qui a claqué la porte à l'issue d'une réunion houleuse quelques heures avant la mort de M. Beauregard.

 

La crise qui secouait Droits et Démocratie depuis quelques mois a alors été révélée au grand jour, avec scission au conseil d'administration, accusations d'ingérence politique, démissions et congédiements.

«Depuis le début des travaux du comité, le gouvernement n'a fait que de l'obstruction. Ils ne veulent pas entendre Mme Trépanier et ils ne veulent pas entendre des anciens employés qui ont été mis à la porte, a déploré le critique libéral en matière d'affaires étrangères, Bob Rae. Dans les circonstances, je pense qu'elle est pleinement en droit de comparaître.»