Le gouvernement fédéral est prêt à aller de l'avant avec sa vaste réforme du système d'admission des réfugiés au Canada, dans le but de se débarrasser plus vite des imposteurs et d'accepter plus rapidement ceux qui fuient des endroits dangereux.

On s'attend à ce que le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, dépose la législation controversée aussi tôt que cette semaine, et au plus tard à la fin d'avril.

Dans le discours du Trône, au début du mois, les conservateurs ont promis cette réforme qui cherche notamment à éliminer les années d'incertitude auxquelles font souvent face les réfugiés qui sont réellement dans le besoin.

La loi séparerait les réfugiés en deux catégories: ceux qui proviennent de pays jugés sûrs et les autres qui arrivent d'endroits qualifiés de dangereux, dont les demandes seraient mises sur une voie rapide.

C'est le ministère qui aura la tâche de déterminer quels pays recevront l'étiquette «sûre».

La loi établirait aussi un nouveau processus d'appel des décisions, qui ferait en sorte que les demandeurs initialement rejetés pourraient reformuler une demande, et même présenter de nouvelles preuves, ce qui n'est pas possible actuellement.

Mais le financement du projet de loi a rencontré des embûches, selon des sources.

La proposition aurait stagné pendant des mois au cabinet, alors que les ministres rechignent devant le coût présumé d'un demi-milliard de dollars pour mettre en place la réforme et pour se débarrasser de toutes les demandes en attente de traitement