Le gouvernement Harper a de nouveau déposé, mardi, un projet de loi visant à faire annuler la disposition de la «dernière chance» qui permet aux meurtriers d'obtenir une libération conditionnelle.

Le projet de loi ferait en sorte qu'une personne reconnue coupable de meurtre prémédité et condamnée à la prison à vie ne puisse avoir accès à la libération conditionnelle avant 25 ans.

C'est la deuxième fois que les conservateurs présentent un tel projet de loi, qui vise à instaurer «des peines plus sévères pour des crimes plus graves», comme le note un communiqué du ministère de la Justice.

Leur première tentative n'a pu se concrétiser car le premier ministre Stephen Harper a prorogé le Parlement à la fin de 2009, tuant dans l'oeuf les projets de loi qui avaient alors été déposés.

Cette fois, le projet de loi origine du Sénat, que M. Harper a souvent accusé, dans le passé, de le ralentir dans son désir de serrer la vis aux criminels.

Grâce à plusieurs nominations récentes, les conservateurs contrôlent maintenant la Chambre haute, qui était aux mains des libéraux depuis des années. Le ministre de la Justice, Rob Nicholson, s'est dit confiant que la reconfiguration du Sénat accélèrera l'adoption de la mesure.

Il a estimé qu'une telle loi procurerait une «plus grande tranquillité d'esprit» aux familles de victimes, «qui n'auraient plus à subir à répétition l'angoisse des audiences d'admissibilité à la libération conditionnelle anticipée».