La bataille entourant le dévoilement de documents non censurés sur les détenus afghans n'est que le plus récent exemple qui illustre pourquoi le gouvernement Harper mérite un «F» lorsqu'il est question d'accès à l'information, révèle un nouveau rapport.

Alors que le Canada se classe traditionnellement parmi les 20 pays où les droits à la liberté d'expression sont les plus respectés, lorsqu'il est question d'accès à l'information, le gouvernement fédéral ne mérite rien de mieux qu'un échec, dit le rapport de l'organisme des Journalistes canadiens pour la liberté d'expression.

Le document d'évaluation de 40 pages sera dévoilé lundi, dans le cadre de la Journée mondiale pour la liberté de presse. On peut y lire que l'organisme demeure «atterré par l'attitude de ces entités fédérales qui invoquent la sécurité nationale, sans hésiter, pour restreindre la divulgation d'informations vitales pour les journalistes, et, conséquemment, pour le public».

Le rapport révèle également que 43% des requêtes d'accès à l'information n'avaient pas été traitées à l'intérieur du délai prescrit de 30 jours. De plus, dans 23% des cas, il a fallu plus de 60 jours avant qu'une réponse ne soit donnée.

Et alors que Stephen Harper a promis huit étapes pour régler les plus grands problèmes liés à l'accès à l'information lors de sa campagne électorale de 2006, une seule d'entre elles a été mise en place et que partiellement. Le premier ministre a élargi la loi pour inclure certaines entités quasi-gouvernementales et sociétés d'État. Toutefois, 100 d'entre elles ne sont pas couvertes par la législation.

Un journaliste et membre du conseil d'administration de l'organisme, Bob Carty, estime que ces exemples prouvent que la culture du secret au sein gouvernement a empiré sous Stephen Harper. Il a ajouté, par ailleurs, que les libéraux n'étaient pas tellement meilleurs.