Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a boycotté, lundi, le discours du président iranien durant une conférence de l'ONU sur la non-prolifération nucléaire. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont également quitté la salle pendant le discours de Mahmoud Ahmadinejad.

M. Cannon estime que la tirade du président iranien contre l'Occident n'est rien de plus qu'un coup de publicité, ajoutant que Téhéran doit se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité concernant son programme nucléaire.

Le ministre s'est dit extrêmement déçu des propos de M. Ahmadinejad, estimant qu'il s'agit du même discours prononcé sur le même ton agressif. Il ajoute que rien n'indique que l'Iran ait l'intention de se plier aux résolutions de l'ONU.

Au premier jour de cette conférence qui doit durer un mois, M. Ahmadinejad a nié lundi que son pays développe actuellement des armes nucléaires, avant d'ajouter que l'administration Obama doit encore prouver le contraire. Le leader iranien a aussi accusé les États-Unis de menacer d'utiliser leurs propres armes nucléaires contre d'autres pays.

Des soupçons voulant que l'Iran profite de son programme d'enrichissement d'uranium pour produire des bombes ont incité le Canada, les États-Unis et d'autres pays occidentaux à réclamer l'imposition par l'ONU de sanctions économiques contre Téhéran.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a inauguré la conférence en incitant directement l'Iran à faire la lumière sur ses intentions nucléaires.