Les partis fédéraux sont près d'une entente qui aurait pour effet d'éviter une confrontation parlementaire - et de potentielles élections - en rapport avec le dossier des documents sur les détenus afghans.

Le gouvernement et les partis d'opposition ont convenu de permettre à un comité spécial restreint - composé de députés de chacune des formations et tenus au secret - d'examiner tous les documents non censurés et pertinents.

Et ils seraient également près d'un accord sur une question cruciale, soit la façon de régler les disputes en lien avec l'information qui peut être dévoilée au public - sans compromettre la sécurité nationale.

Les détails ne sont pas encore précisés, mais des sources ont déclaré que les partis sont prêts à laisser un juge neutre ou un groupe d'experts décider quels documents seront rendus publics.

Mardi, les négociateurs du NPD tenaient absolument à ce que seuls les députés soient autorisés à déterminer quels documents doivent être rendus publics. Et ils semblaient plutôt pessimisme quant aux chances d'en arriver à une entente avant vendredi, date limite fixée par le président de la Chambre des Communes, Peter Milliken.

Mais le député néo-démocrate Joe Comartin avait adopté un ton beaucoup plus conciliant, mercredi, après une séance de négociation ayant duré une heure.

«Aujourd'hui (mercredi), nous avons abordé des détails très spécifiques. Il n'y avait toujours pas d'entente sur l'une ou l'autre de ces questions, mais je pense que le niveau d'espoir d'en arriver à une entente s'est accru», a expliqué M. Comartin.

Selon ce dernier, le NPD tient toujours à voir «les députés détenir le contrôle du processus» entourant l'étude et le dévoilement des documents. «Mais si nous devons inclure d'autres étapes, nous serons satisfaits.»

Si les partis ne réussissent pas à s'entendre d'ici vendredi après-midi, la voie sera ouverte pour une motion contre le gouvernement d'outrage au parlement, ce qui pourrait déclencher des élections.