Le premier ministre Stephen Harper s'est distancié du débat sur la transparence dans les dépenses des députés.

M. Harper a déclaré vendredi que la manière dont les députés dépensent leur budget de fonctionnement n'est pas de son ressort et que ça ne fait simplement pas partie de la juridiction du gouvernement. Il a précisé que le Parlement est indépendant en cette matière et qu'il prend ses propres décisions par l'entremise du Bureau de régie interne.

Ce comité parlementaire, qui inclut tous les partis et qui gère - à huis-clos - les budgets des députés, a rejeté la demande de la Vérificatrice générale, qui voulait examiner ces dépenses. Selon le Bureau de régie interne, cela irait «au-delà» du mandat de Sheila Fraser.

Mme Fraser a insisté sur le fait qu'elle avait le droit de jeter un coup d'oeil aux comptes, disant qu'elle voulait simplement améliorer les pratiques de gestion - et non amorcer une chasse aux sorcières.

Le premier ministre a cependant précisé que le gouvernement est responsable des gestes des ministres, et qu'à ce titre, il pourrait veiller à limiter la croissance de leurs dépenses.

Le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff, a indiqué cette semaine qu'il ne croyait pas que les Canadiens veulent voir toutes les additions de restaurants soumises par les politiciens.

Seul le chef du Bloc québecois, Gilles Duceppe, a donné son appui à Mme Fraser.

Les parlementaires dépensent en tout plus de 500 millions $ par année pour une panoplie de services. Pour l'instant, la Loi sur l'accès à l'information ne permet pas d'obtenir les détails de ces dépenses.