Le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Richard Fadden, est revenu sur ses allégations voulant que plusieurs politiciens canadiens soient sous le contrôle de gouvernements étrangers.

M. Fadden a déclaré mercredi après-midi que l'ingérence étrangère est commune dans plusieurs pays à travers le monde et que le SCRS enquête sur ces menaces à la sécurité depuis des décennies.

Le directeur du SCRS avait soutenu mardi dans une entrevue à la télévision avoir informé le Conseil privé de relations trop étroites de ministres provinciaux et d'élus municipaux avec certains gouvernements étrangers.

Mais il est revenu sur ses propos mercredi après-midi. Dans une déclaration, M. Fadden a dit «ne pas avoir informé le bureau du Conseil privé des cas mentionnés dans l'entrevue accordée» au réseau anglais de Radio-Canada.

Il a ajouté que le SCRS n'avait pas «considéré ces cas suffisamment inquiétants pour les porter pour l'instant à l'attention des autorités provinciales».

Les propos de M. Fadden surviennent à la veille des sommets du G8 et du G20 et de la visite du président chinois Hu Jintao, suscitant des craintes qu'ils empoisonnent les discussions qui se tiendront au Canada au cours de la prochaine semaine.

Le porte-parole de Stephen Harper, Dimitri Soudas, a affirmé que le premier ministre canadien ne sait rien de ces allégations.

Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a estimé quant à lui que le SCRS doit davantage d'explications aux Canadiens. Il a mentionné que le gouvernement ontarien n'avait pas été contacté par le SCRS sur ces enjeux.

M. McGuinty a aussi balayé du revers de la main les allégations de profilage racial, après que M. Fadden ait laissé entendre que la Chine soit le pays qui a recruté les ministres.