L'ancien homme fort de la LNH, Georges Laraque, a été nommé samedi chef-adjoint du Parti vert du Canada.

La chef du parti, Elizabeth May, a présenté son nouvel adjoint à l'occasion d'un point de presse, samedi, à Vancouver. Son rôle au sein du parti n'a pas été clairement défini pour le moment mais le parti espère sans doute que l'arrivée de M. Laraque musclera la popularité des Verts au Québec.

Il remplacera Jacques Rivard qui a quitté les verts pour se joindre au Bloc québécois en juin. Adrianne Carr est l'autre chef-adjoint du Parti vert.

Mme May a vanté son nouvel adjoint en disant qu'il «est un vert très engagé, qui se passionne pour de nombreuses causes». Selon elle, M. Laraque aidera la parti à réaliser son objectif consistant à «promouvoir un mode de vie actif, sain et durable dans le cadre de son programme». La chef du parti a ajouté que les verts voulaient présenter des «normes nationales de participation quotidienne à une activité physique pour les jeunes afin de lutter contre le problème de l'obésité».

L'ancien no 17 du Canadien de Montréal a officiellement joint le Parti vert du Canada en février dernier, à titre de conseiller. Il avait alors déclaré que l'environnement était bien plus important que le sport.

M. Laracque a rappelé samedi qu'il avait été attiré par le programme politique des verts dans divers domaines. Il a dit croire fermement que les valeurs et les politiques défendues par le Parti vert «sont les meilleures» pour le pays.

Toutefois, il assure voir dans son nouveau rôle une opportunité pour sensibiliser les gens au sujet des enjeux environnementaux, peu importe leur allégeance politique.

« Même si les gens ne votent pas vert, je veux les sensibiliser sur l'environnement pour qu'ils fassent des changements, qu'ils votent ou pas. C'est le plus important, afin que nous soyons tous gagnants en bout de ligne.»

Interrogé à savoir s'il se briguera un jour un poste de député sous la bannière verte, M. Laraque est catégorique: il ne sera jamais politicien. Il explique vouloir se concontrer sur les causes environnementales et reconnaît qu'il en aurait beaucoup à apprendre sur les autres dossiers pour être candidat.

«Ce que je veux, c'est sensibiliser les gens. Mon langage est différent de celui des politiciens, j'ai un langage que les gens comprennent, auquel ils peuvent s'identifier. Les gens savent que je suis une personne engagée, qui endosse plusieurs causes.»

Celui qui était un connu comme un bagarreur au cours de sa carrière sportive semble vouloir se défaire de cette image, qui ne lui sied pas selon lui.

«Ce n'est pas en me battant sur la glace que je voulais être un modèle. Les jeunes dans les estrades qui m'encouragaient à me battre et voulaient m'imiter, ce n'est pas le message que je voulais suggérer à la société.»

Sur le plan sportif, George Laraque aura joué pendant près de 10 ans dans la Ligue nationale de hockey, de 2000 à 2009, d'abord avec les Oilers d'Edmonton, les Coyotes de Phoenix, les Penguins de Pittsburgh et finalement le Canadien. Reconnu surtout pour ses talents de pugilistes, il a joué 695 matches au cours de sa carrière, marquant  53 buts et récoltant 100 mentions d'aide tout en totalisant 1126 minutes de punition.