Le NPD dit posséder un autre exemple d'ingérence politique qui serait survenue lors de l'octroi d'un contrat émanant du ministère fédéral des Travaux publics.

Michael Fortier, l'ancien ministre qui se trouve au coeur de ces allégations, affirme toutefois qu'elles sont sans fondement.

Le député néo-démocrate Paul Dewar l'a pointé du doigt dans une histoire qui remonte à 2006. À l'époque, le gouvernement aurait signé un contrat d'une valeur de six millions $ avec la Banque de Montréal, qui devait agir à titre de consultant pour le gouvernement, qui souhaitait se départir de propriétés immobilières d'une valeur totale de quelque 1,5 milliards $.

Mais selon M. Dewar, un récent témoignage d'un ancien ministre adjoint des Travaux publics démontre que Michael Fortier serait intervenu pour s'assurer que la division des services bancaires d'investissement de la Banque Royale du Canada (RBC) obtienne aussi sa part du gâteau - une initiative qui aurait fait grimper la facture à 12 millions $.

Paul Dewar en a remis en affirmant que les deux négociateurs ayant permis à leurs banques respectives de rafler le contrat sont des conservateurs bien branchés qui sont, de surcroît, des amis personnels et des alliés politiques de Michael Fortier.

Et le fait que Michael Fortier occupe maintenant un poste à la Banque Royale depuis qu'il a quitté la vie politique en 2008 «paraît mal», a ajouté le député de la circonscription d'Ottawa-Centre.

M. Dewar a demandé au gouvernement de procéder à une vérification juricomptable du contrat, et de suspendre les ventes futures de biens immobiliers appartenant au fédéral jusqu'à ce que l'enquête soit terminée.

Michael Fortier insiste sur le fait que les deux banques d'investissement ont obtenu le contrat parce qu'elles étaient considérées comme étant les deux plus qualifiées par son ministre adjoint de l'époque, David Marshall.

«Les allégations de M. Dewar sont sans fondement», a écrit M. Fortier dans un courriel.