Le Canada est bon dernier sur la scène internationale en ce qui a trait à l'accès à l'information, après avoir été un modèle en la matière, selon une nouvelle étude.

Les auteurs de cette étude, deux universitaires britanniques qui se sont penchés sur les lois touchant à l'information en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Grande-Bretagne et au Canada, des démocraties parlementaires, ont estimé que le Canada était, parmi ces pays, celui qui faisait preuve de la moins grande ouverture.

La Nouvelle-Zélande a terminé en tête de liste, à l'opposé du Canada, dont les lois, jugées inefficaces et archaïques, lui ont valu le bonnet d'âne.

Des observateurs affirment que ces conclusions ne constituent pas une surprise, faisant remarquer que le gouvernement prend un temps fou à répondre aux demandes d'information du public.

Cela constitue un revirement par rapport à la situation qui prévalait il y a une dizaine d'années, alors que le Canada était vu comme un leader en matière de liberté d'information.

L'étude, réalisée par Robert Hazell et Ben Worthy, de l'University College de Londres, classe les différents pays en fonction des statistiques officielles concernant les appels, les décisions rendues en cour, les délais et autres facteurs relatifs à la divulgation d'informations gouvernementales, à la suite de requêtes du public.

Les auteurs de l'étude critiquent la Loi sur l'accès à l'information, en laquelle ils voient un système dépassé qui empêche généralement les gens de formuler des requêtes au moyen d'appareils électroniques et qui les oblige à payer par chèque.

En vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information, toute personne résidant au Canada est autorisée à faire une requête d'information auprès du gouvernement, notamment au sujet des demandes de remboursement des dépenses faites les fonctionnaires, en échange de frais de départ de 5 $. Les demandes sont cependant sujettes à certaines exceptions.

Les conclusions du journal font écho à celles d'un autre étude mondiale, complétée en 2008 par le chercheur Stanley Tromp pour le compte de l'Association canadienne des journaux et d'autres parties, selon lesquelles la Loi sur l'accès à l'information est mal appliquée au Canada par rapport à ce qui se fait dans de nombreux pays dans le monde dans le même domaine.