Le premier ministre Stephen Harper lance un appel à la patience. La reconstruction d'Haïti, ravagé il y a un an par un terrible tremblement de terre, prendra beaucoup de temps.

Dans une entrevue accordée à La Presse hier, le premier ministre a affirmé que la communauté internationale devait aider le peuple haïtien à relever plusieurs défis qui existaient déjà avant que le séisme ne frappe.

En tout, la communauté internationale a promis près de 10 milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti, mais seule une fraction de cette somme a été versée, notamment à cause de la situation politique instable. Une partie importante des infrastructures gouvernementales ont aussi été détruites, ce qui rend la situation encore plus difficile.

«J'ai dit l'an passé que la reconstruction d'Haïti serait un défi à long terme. Les défis sont énormes. Et ils ne sont pas liés uniquement au tremblement de terre. Ils sont liés à la gouvernance, à la sécurité et à l'environnement, et il faut continuer à travailler avec détermination et dévouement. C'est un travail à long terme. Il faut être patient», a dit M. Harper.

Il a aussi tenu à rappeler que le Canada a joué un rôle de premier plan dans les opérations d'urgence qui ont suivi le tremblement de terre. Le Canada a aussi accueilli la conférence internationale sur la reconstruction d'Haïti.

«Le Canada a déjà fait beaucoup. La générosité des Canadiens a été exemplaire et je pense que la présence de l'ancienne gouverneure générale (Michaëlle Jean) en tant que représentante de l'UNESCO démontre le rôle du Canada dans ce grand projet de reconstruction», a dit M. Harper.