Le NPD croit que le fruit est maintenant mûr pour faire de nouveaux gains au Québec aux prochaines élections fédérales. Les troupes de Jack Layton se sont fixé comme objectif de remporter la victoire dans au moins six circonscriptions dans la province au prochain scrutin.

Comme en 2008, le bouillant député d'Outremont, Thomas Mulcair, jouera un rôle de premier plan dans cette offensive visant à faire de nouveaux gains au Québec.

Le dernier coup de sonde mené par la firme CROP pour La Presse, publié en décembre, accordait 19% des intentions de vote au NPD au Québec, presque autant que le Parti conservateur (20%) et le Parti libéral (18%). Le Bloc québécois arrivait bon premier avec 40%.

«Je pense qu'une demi- douzaine de sièges au Québec est un objectif réaliste. C'est mon objectif. Il va y avoir des courses à quatre et avec 20% d'appuis au Québec, on commence à gagner des sièges», a dit M. Mulcair dans une entrevue à La Presse.

Au dernier scrutin, en octobre 2008, le NPD avait entretenu l'espoir de faire d'autres gains au Québec, mais il avait dû se contenter de la réélection de Thomas Mulcair dans Outremont. Le parti de Jack Layton avait récolté 12,5% des voix.

La circonscription de Gatineau, en Outaouais, fait partie de la liste de sièges que convoite le NPD. Françoise Boivin, candidate néo-démocrate qui a bien failli faire mordre la poussière au député bloquiste Richard Nadeau, sera de nouveau sur les rangs.

Le NPD compte par ailleurs de plus en plus de Québécois au sein de son équipe. Récemment, Pierre Naud, ancien collaborateur de l'ex-ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes Benoît Pelletier, a été recruté pour occuper le poste de directeur adjoint aux communications stratégiques.

Les dirigeants du parti ont aussi confié à une Québécoise, Chantale Vallerand, le poste de directrice adjointe du NPD en novembre. Deux autres Québécois, Karl Bélanger et Marc-André Viau, sont de proches collaborateurs du chef Jack Layton.