Michael Ignatieff souhaite régler la question de l'harmonisation de la taxe de vente du Québec (TVQ) avec la taxe sur les produits et services (TPS). Il voudrait aussi confier la gestion de cette taxe à Québec, a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, hier, à Montréal.

«Pour moi, c'est une question d'harmonisation et d'équité. Je crois qu'un bon fonctionnement de fédéralisme équitable exige de régler cette question avec le Québec le plus vite possible», a dit M. Ignatieff, qui accuse le ministre des Finances, Jim Flaherty, de souffler «le chaud et le froid» sur cette question.

Michael Ignatieff ignore combien cette harmonisation coûterait à Ottawa. «Je n'entre pas dans les détails de l'harmonisation, car je ne suis que le chef de l'opposition et je n'ai pas les dossiers devant moi. Ce que je constate, c'est qu'un accord entre le Québec et le Canada sur les taxes de vente est souhaitable, possible et faisable. Et je le ferais, comme premier ministre du Canada.» À la question de savoir s'il confierait à Québec la gestion de ce dossier, M. Ignatieff a répondu un «oui» très ferme.

En dépit des critiques qu'il formule à l'égard du gouvernement conservateur, M. Ignatieff se défend d'être en campagne électorale: «Je ne sais pas quand il y aura des élections. Je vais attendre de lire le budget. Mais nous avons pris des engagements très clairs. Nous sommes contre la baisse des impôts pour les grandes entreprises, nous sommes pour l'investissement dans les aidants naturels et contre l'achat d'avions militaires.»