La Gendarmerie royale du Canada gardait un oeil sur les activités académiques de Michael Ignatieff pendant ses études universitaires, selon des nouveaux documents déclassifiés.

Un mémo rédigé par des membres de la branche d'espionnage de la GRC mentionne le nom de M. Ignatieff parmi les organisateurs d'un séminaire sur la religion et les affaires internationales. Le chef du Parti libéral du Canada a travaillé sur trois événements de ce type pendant ses études universitaires de premier cycle.

Le rapport daté du mois de septembre 1967, et qualifié de confidentiel, souligne que «Mike» Ignatieff, qui était alors un étudiant de 20 ans à l'Université de Toronto, co-présiderait un week-end de colloques où des personnalités renommées étaient invitées.

Grâce à la Loi d'accès à l'information, la Presse Canadienne a obtenu la note de deux pages à propos de M. Ignatieff. Certaines portions du document demeurent toutefois confidentielles.

À l'époque de la Guerre froide, le service de sécurité de la GRC surveillait les activités des étudiants, des professeurs et des comités universitaires afin de détecter toute influence communiste.

Lors d'une entrevue accordée dimanche à La Presse Canadienne, le chef du Parti libéral a indiqué que ces colloques n'étaient en rien des activités radicales. Il a affirmé qu'au contraire, ces événements avaient été l'occasion d'entendre des personnes de renom débattre de divers sujets. M. Ignatieff a ajouté que la faculté avait travaillé main dans la main avec les étudiants pour la tenue de ces conférences.

En 1984, le Service canadien du renseignement de sécurité avait pris le relai de la GRC en matière de surveillance, à la suite d'une série de scandales ayant éclaboussé la GRC.