Ottawa n'offrira aucune aide aux provinces qui envisagent de mettre sur pied leur propre registre des armes de chasse.

Le gouvernement conservateur a ainsi réagi à une nouvelle de La Presse Canadienne selon laquelle le gouvernement du Québec doit plancher cet été sur un «plan B» afin de créer son propre registre si celui du fédéral est aboli comme prévu.

Invoquant certaines inquiétudes liées au respect de la vie privée des citoyens, un porte-parole du ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, a déclaré lundi que le gouvernement fédéral ne partagera pas avec les provinces les données détenues en vertu du programme canadien des armes à feu.

Québec et les autres provinces sont libres de créer leur propre registre, mais elles devront partir de zéro, a ajouté le porte-parole.

Les conservateurs promettent depuis longtemps d'abolir le registre des armes de chasse, qu'ils qualifient d'inefficace et d'onéreux. Maintenant à la tête d'un gouvernement majoritaire, le premier ministre Stephen Harper a déjà annoncé son intention d'y mettre fin cet automne.

Le projet a rencontré la plus grande résistance au Québec, qui est devenu le point névralgique du mouvement en faveur du contrôle des armes à feu après le massacre de 14 femmes à l'École polytechnique de Montréal en 1989.

Les partisans du registre affirment qu'il sauve des vies, particulièrement en réduisant l'utilisation des armes à feu dans les cas de violence conjugale, de suicide et d'attaques envers les policiers.