Mieux vaut envoyer des soldats que de tenter d'argumenter, et le conflit en Libye en est la preuve, a plaidé le premier ministre Stephen Harper, de passage en Italie jeudi pour saluer les membres des forces armées canadiennes qui ont participé à la mission de l'OTAN au pays de Mouammar Kadhafi.

«Sans votre engagement, votre bravoure et vos actions, il n'y aurait pas de raison pour qu'on se rencontre plus tard aujourd'hui», a souligné M. Harper, dans une allocution aux troupes, faisant référence à la séance de travail à laquelle il doit participer en après-midi, à Paris, avec les pays amis de la Libye.

«Il n'y aurait rien à discuter, aucun espoir à offrir au peuple libyen, a-t-il poursuivi. Mais grâce à vous, il y a maintenant un espoir nouveau. Ce qui contribue à prouver le vieux dicton : une poignée de soldats est toujours mieux que des arguments plein la bouche.»

Selon M. Harper, les «Kadhafis de ce monde» ne portent pas attention à la force des arguments. «La seule chose qu'ils comprennent, c'est l'argument de la force», a ajouté le premier ministre, devant plusieurs dizaines de soldats réunis dans un hangar militaire de la base de Trapani, avec pour décor les avions de chasse CF-18 que le Canada a déployé pour la mission libyenne.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement conservateur a investi massivement dans les forces armées et la défense nationale, tout en coupant dans les ressources du ministère des Affaires étrangères, fermant notamment certains consulats et ambassades.

Le premier ministre a remercié les soldats pour leur travail, qui selon lui a grandement contribué à neutraliser le régime de Kadhafi, et il a estimé au passage que «les Forces armées canadiennes sont les meilleures au monde».

M. Harper a par ailleurs prévenu les soldats canadiens qu'il y aura «encore des combats à faire» et «des jours difficiles à venir en Libye».