Le premier ministre Stephen Harper est arrivé en soirée hier à Trapani, en Italie, où il doit saluer ce matin les soldats canadiens qui ont participé à la mission de l'OTAN en Libye.

Mais alors que la mission militaire doit en théorie se terminer à la fin du mois de septembre, les forces armées canadiennes pourraient être appelées à rester plus longtemps dans le théâtre d'opérations, a laissé entendre cette semaine le ministre des Affaires étrangères, John Baird, lors d'un passage à la télévision de CBC.

La prise de contrôle de Tripoli par les insurgés la semaine dernière, n'a pas empêché des fidèles du régime de Mouammar Kadhafi de poursuivre les attaques violentes contre la population civile.

Or, la protection des civils était l'objectif premier de la mission de l'OTAN, telle que définie par une résolution des Nations unies.

Le NPD s'y oppose

La mission du Canada a été prolongée une première fois en juin, avec l'accord presque unanime des députés au Parlement, mais cette fois-ci, l'opposition officielle néo-démocrate a déjà annoncé qu'elle s'opposerait à une nouvelle prolongation.

Les conservateurs de Stephen Harper, maintenant majoritaires à la Chambre des communes, pourront aller de l'avant même sans l'accord de l'opposition.

Le Canada a déployé dans la région, depuis mars dernier, 650 militaires, 7 avions de chasse CF-18, 2 ravitailleurs, 1 frégate et des aéronefs de patrouille maritime.

Le premier ministre Harper ira ce matin rendre visite au commandement de la force opérationnelle, à la base aérienne de Trapagni-Birgi, en Sicile. Il rencontrera notamment le Canadien qui commande les opérations militaires de l'OTAN en Libye, le lieutenant-général Charles Bouchard, et il prononcera une allocution aux soldats.

M. Harper se rendra ensuite à Paris, en après-midi, pour participer à la rencontre du Groupe de contact pour la Libye, coprésidée par le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron. Les pays engagés dans le conflit tenteront ainsi de déterminer les besoins et les priorités et de coordonner les efforts pour venir en aide au Conseil national de transition, entité aujourd'hui reconnue par la communauté internationale comme ayant l'autorité morale de gouverner en Libye.