La nomination d'Angelo Persichilli au poste de directeur des communications du premier ministre Stephen Harper suscitait toujours des réactions samedi alors que l'ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Gilles Rhéaume, a annoncé qu'il porte plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne.

Selon M. Rhéaume, le tribunal doit enquêter sur celui qui sera l'attaché de presse de M. Harper puisque les journalistes francophones seront lésés dans leurs droits fondamentaux en n'ayant pas accès à quelqu'un qui s'exprime dans leur langue.

Gilles Rhéaume a fait valoir qu'en accédant au poste de porte-parole du premier ministre, Angelo Persichilli devient membre de la fonction publique fédérale et est donc soumis aux exigences de non-discrimination prévues dans la Constitution et la loi canadienne.

M. Rhéaume affirme également que M. Persichilli, un ex-journaliste, a fait preuve de racisme dans le passé en s'attaquant aux Québécois «parce qu'ils sont Québécois».

S'exprimant au nom de la Ligue québécoise contre la francophobie canadienne, Gilles Rhéaume demande que le tribunal oblige Stephen Harper de revenir sur sa décision et de choisir quelqu'un d'autre pour occuper ce poste stratégique.

D'autant plus, affirme l'ancien président de la SSJB, que le premier ministre vient de se couper non seulement des Québécois, mais également des francophones et des membres de la Francophonie mondiale.

Stephen Harper a donc posé un geste tristement historique puisque selon M. Rhéaume, dans l'ère moderne du Canada, aucun premier ministre n'a désigné un attaché de presse qui ne connaisse pas les deux langues officielles du Canada.