Le Canada a salué la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, jeudi, en affirmant que le peuple libyen peut finalement tourner la page sur un régime de terreur qui a duré 42 ans.

Le premier ministre Stephen Harper a soutenu que la population libyenne peut enfin envisager un avenir meilleur. Car Mouammar Kadhafi «ne sera plus jamais dans une position d'appuyer le terrorisme ou de donner des ordres pour que l'on tire sur ses propres citoyens».

Au cours d'une déclaration dans le foyer de la Chambre des communes, M. Harper a aussi tenu à souligner le rôle des Forces canadiennes dans l'effort de l'OTAN visant à mettre fin au régime du dictateur.

«L'ombre de Kadhafi maintenant disparue, nous espérons que la population libyenne va trouver la paix et la réconciliation après cette période sombre dans la vie de leur nation. Et nous avons hâte de travailler avec elle», a-t-il dit.

Retour des troupes?

Avec la mort du dictateur, le Canada envisage maintenant de mettre fin à la mission de troupes canadiennes d'ici deux semaines, rapportait jeudi le réseau CBC. Le Canada compte discuter de cette option avec ses alliés de l'OTAN.

À Washington, le président Barack Obama a affirmé que la mort de Kadhafi montrait que les «régimes à poigne» de la région étaient voués à l'échec. «Cela marque la fin d'un chapitre long et douloureux pour les habitants de Libye qui ont désormais une chance de pouvoir décider de leur propre destin dans une Libye nouvelle et démocratique», a aussi déclaré M. Obama lors d'une courte allocution dans la roseraie de la Maison-Blanche.

La France, qui a joué un rôle déterminant dans l'intervention de l'OTAN en Libye, a salué la «fin de 42 ans de tyrannie», se disant «fière» d'avoir aidé le peuple libyen. «Il s'agit d'un événement historique. C'est le début d'une ère nouvelle de démocratie, de liberté et de reconstruction du pays», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Le premier ministre britannique David Cameron a pour sa part affirmé que le 20 octobre est «un jour où il faut se souvenir des victimes de Kadhafi». Il s'est lui aussi dit «fier du rôle joué» par son pays dans la chute du «dictateur brutal».