Des responsables diplomatiques et militaires canadiens ont affirmé jeudi qu'ils s'attendaient à une transition démocratique relativement calme en Libye, maintenant que le dictateur Mouammar Kadhafi est mort et que les combats sont terminés.

Le brigadier général Craig King, chef des opérations militaires, a affirmé jeudi devant un comité parlementaire à Ottawa qu'il ne s'attendait pas à voir des insurgés s'organiser pour continuer le combat de Kadhafi.

Selon lui, il faut un soutien populaire et une direction claire pour qu'un mouvement de rébellion s'organise. Même s'il reste encore des loyalistes dans le pays, le brigadier général King estime que les forces pro-Kadhafi n'ont plus la capacité ou la direction pour menacer de façon concertée la vie de populations civiles.

L'état-major canadien planifie déjà le retrait «aussi vite que possible» des 630 militaires de l'aviation et de la marine qui étaient déployés dans la région. La mission militaire de l'OTAN a pris fin officiellement lundi.

Le conseil de sécurité des Nations unies a voté à l'unanimité, jeudi, la levée de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye à partir du 31 octobre prochain. Les membres du conseil ont aussi mis fin à l'autorisation d'intervenir militairement pour protéger les populations civiles.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué jeudi que l'alliance confirmerait ce vendredi sa décision de mettre fin aux opérations en Libye le 31 octobre.

La campagne de bombardement de l'OTAN a été cruciale dans le renversement du régime de Mouammar Kadhafi.

Le Canada a déjà versé 10 millions $ à Tripoli pour appuyer le désarmement du pays.