La candidate à la chefferie du Nouveau Parti démocratique (NPD) Peggy Nash clame que le Canada n'est plus un pays «normal» depuis qu'il est dirigé par le premier ministre Stephen Harper.

La députée élue dans Toronto (Parkedale-High Park) décrit le Canada de M. Harper comme un pays où l'inégalité, l'endettement personnel et le désespoir chez les jeunes sont des phénomènes croissants. Elle ajoute que sous la bannière des conservateurs, le gouvernement fédéral n'a cessé de répéter à la population qu'elle doit abaisser ses attentes.

Mme Nash a soutenu, en entrevue avec La Presse Canadienne jeudi, qu'elle ne croyait pas que tout cela puisse être normal.

Les Canadiens sont en droit de s'attendre à des progrès sur les plans économique, social et environnemental, dans un contexte où les gens s'entraident et où le gouvernement n'oppose pas les groupes les uns aux autres, a-t-elle ajouté.

C'est en ces termes que la néo-démocrate a dépeint sa définition d'un pays «normal», assurant qu'elle était déterminée à conduire le Canada dans cette voie.

Mme Nash est l'une des neuf personnes briguant la chefferie du parti pour succéder à Jack Layton, décédé des suites d'un cancer en août. La députée, une ex négociatrice principale pour le syndicat des Travailleurs et travailleuses de l'automobile (TAC-Canada), refuse de se positionner sur l'échiquier dans son parti. Elle a toutefois semblé apprécier la description proposée par un chroniqueur du Toronto Star, qui la qualifiait d'«extrémiste pratico-pratique».

Mme Nash, qui était la porte-parole du NPD en matière d'économie jusqu'à son arrivée dans la course au leadership le mois dernier, a multiplié les critiques contre les politiques économiques du gouvernement de Stephen Harper.