Stephen Harper a promis de ne pas rouvrir le débat sur l'avortement lors de la dernière campagne électorale. C'est pourtant précisément ce que vient de faire un député conservateur de l'Ontario.

Stephen Woodworth, qui représente Kitchener-Centre, souhaite que les législateurs se penchent sur le statut juridique du foetus. La loi ne confère aucun droit aux bébés avant leur naissance. Si cette situation change, le droit à l'avortement pourrait être remis en question.

Dans un communiqué émis mercredi, le député appelle les Canadiens et les parlementaires à examiner cette question. Sa déclaration ne mentionne nulle part le mot «avortement».

«La loi canadienne ne confère aucun droit humain pour les enfants avant leur naissance complète, déclare le député Woodworth. Cette situation découle d'un statut inhabituel qui définit un être humain comme un enfant qui a complètement procédé dans un état de vie depuis le corps de sa mère, qu'il respire ou pas.»

La question de l'avortement est un sujet épineux chez les conservateurs. Plusieurs membres de leur caucus et de leur base s'affichent ouvertement pro-vie. Dans le passé, des députés ont présenté des projets de loi privés pour rouvrir le débat, des projets qui ont toujours été battus aux Communes.

Pour calmer les craintes sur le dossier, Stephen Harper a promis de ne pas rouvrir le débat sur l'avortement lors de la dernière campagne électorale.

«Tout projet de loi présenté sur la question sera défait tant que je serai premier ministre», a-t-il assuré.

Photo: Archives La Presse

Stephen Woodworth, qui représente Kitchener-Centre, souhaite que les législateurs se penchent sur le statut juridique du foetus.