Une commission d'enquête royale est nécessaire dans l'affaire des appels robotisés pour que les Canadiens obtiennent une réponse à leurs nombreuses questions avant les prochaines élections, estime le chef intérimaire du Parti libéral, Bob Rae.

Cette commission devrait avoir un mandat à deux volets. En plus de faire toute la lumière sur les allégations d'appels malveillants pour décourager des électeurs de se rendre aux urnes, elle pourrait proposer des mesures pour resserrer la Loi sur les élections afin d'éviter ce genre de dérapage à l'avenir.

Refuser de créer une telle enquête risque d'alimenter encore plus le cynisme des Canadiens à l'endroit des hommes et des femmes politiques, selon M. Rae.

«Il faut avoir une commission d'enquête publique présidée par un juge qui a le pouvoir d'aller jusqu'au fond des choses», a dit le chef libéral, soulignant que l'enquête que mène Élections Canada se déroule dans le plus grand secret.

Le mystérieux Pierre Poutine

Élections Canada enquête sur quelque 700 plaintes d'électeurs qui ont reçu des appels automatisés les informant faussement que leur bureau de vote avait changé d'endroit. La circonscription de Guelph aurait été le théâtre de plusieurs de ces appels.

Ces appels frauduleux provenaient d'un téléphone cellulaire enregistré au nom de «Pierre Poutine», résidant de la «Separatist Avenue», à Joliette.

Selon le réseau CBC, plusieurs électeurs qui ont reçu des appels trompeurs avaient préalablement reçu des appels du Parti conservateur, et avaient indiqué dans la majorité des cas qu'ils n'entendaient pas voter pour le candidat conservateur.

Selon le National Post, le fameux Pierre Poutine, qui n'a pas encore été identifié, aurait sévi dans plusieurs circonscriptions en Ontario.