Pendant que le gouvernement Harper se terrait dans le mutisme, hier, les partis de l'opposition ont exigé des réponses sur la fermeture d'Aveos. Ils veulent savoir comment le gouvernement fédéral forcera Air Canada à respecter la loi qui l'oblige à entretenir ses appareils dans trois villes canadiennes, dont Montréal.

Le Nouveau Parti démocratique et le Parti libéral sont revenus à la charge, exigeant que le gouvernement Harper intervienne dans cette affaire.

Le porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matière d'industrie, Guy Caron, estime qu'Ottawa doit agir au plus vite. Aveos est sur le point de démanteler ses installations, une mesure qui met en péril l'expertise qui s'est constituée à Montréal en matière d'entretien des avions, selon le député.

«J'en déduis que le gouvernement fédéral n'est vraiment pas intéressé à faire appliquer sa propre législation», affirme M. Caron.

Pour le député libéral Denis Coderre, la fermeture d'Aveos et le licenciement de travailleurs font d'Air Canada un contrevenant à la loi fédérale. Celle-ci prévoit en effet que le transporteur doit garder des centres de maintenance dans trois villes canadiennes: Montréal, Mississauga et Winnipeg.

Mutisme

La Presse a demandé au bureau du ministre Lebel comment il compte s'y prendre pour faire respecter la loi, lundi. Une question qui est restée sans réponse. Le ministre a refusé notre demande d'entrevue, hier.

Le député Coderre a déposé hier une motion au comité des transports de la Chambre des communes pour que comparaissent le ministre Lebel, les représentants syndicaux, ainsi que des représentants d'Aveos et d'Air Canada.

«Le manque de transparence nous force à nous poser toutes sortes de questions, qui vont même jusqu'à toucher la sécurité des équipements», a-t-il dénoncé.