Les récentes déclarations du président français Nicolas Sarkozy sur les relations France-Québec-Canada ne doivent pas être perçues négativement par les souverainistes québécois, puisqu'elles pourraient leur servir de levier pour relancer le processus de la souveraineté.

C'est ce qu'a soutenu vendredi dans une entrevue à La Presse Canadienne le conseiller élu à l'Assemblée des Français à l'étranger pour l'est du Canada, François Lubrina.Selon M. Lubrina, le président Sarkozy a définitivement tracé un trait sur une «certaine ambiguité» qui prévalait dans la position française face au statut du Québec.

Il croit néanmoins que les propos du président de la France devraient «fouetter» de façon substantielle les souverainistes, et créer une dynamique de relance de la souveraineté.

M. Lubrina ajoute que ce n'est pas à la France de faire la souveraineté du Québec, et qu'une «autonomie de pensée» est nécessaire chez les souverainistes québécois.

François Lubrina estime que la lettre de plainte rédigée par les chefs bloquiste et péquiste, Gilles Duceppe et Pauline Marois, est de «bonne guerre», précisant qu'ils ont saisi l'opportunité de remettre au premier plan le débat souverainiste. Selon M. Lubrina, cette réaction «offensée» fait simplement «partie du jeu».