Le premier ministre Jean Charest reste optimiste dans le dossier de l'harmonisation de la TVQ à la TPS, bien que les conditions posées par le fédéral aient fait grincer des dents certains observateurs.

Interrogé à ce sujet lundi, alors qu'il participait à une conférence de presse sur la rénovation de conduites d'eau, le premier ministre du Québec a même défendu la bonne foi du gouvernement fédéral dans ce dossier.

«Il faut, je pense, faire confiance à la bonne foi des deux gouvernements. Nous avons soulevé ce sujet et la réponse du gouvernement fédéral a été d'entrer en dialogue avec nous sur la question de l'harmonisation», a affirmé M. Charest.

Fait à noter, M. Charest était interrogé alors qu'il se trouvait aux côtés du ministre fédéral des Travaux publics, Christian Paradis.

Depuis que le gouvernement de l'Ontario a reçu une compensation financière du gouvernement fédéral pour l'harmonisation de sa taxe de vente à la taxe fédérale sur les produits et services, Québec est revenu à la charge avec sa demande, qui date d'il y a plusieurs années.

«C'est en 1997 que le gouvernement fédéral a harmonisé sa taxe de vente avec les taxes de vente dans trois provinces de l'Atlantique, a relevé M. Charest. Il offrait en 1997 une compensation qui était autour de 1 milliard $.

C'est la première fois que la question était posée. Déjà à ce moment-là, j'étais en politique fédérale et j'avais affirmé que le Québec, à mes yeux à moi, devait également recevoir une compensation, qu'il fallait être ouvert à ça.»

Ottawa s'est d'abord dit prêt à compenser aussi Québec, à condition que la taxe de vente du Québec soit harmonisée à sa TPS. Ensuite, d'autres conditions ont été évoquées, dont celle voulant que le fédéral devrait percevoir la taxe pour les deux ordres de gouvernement et verser ensuite sa quote-part au Québec.

«Il y a une discussion qui est engagée. Elle est faite de bonne foi et elle devrait produire des résultats, à mes yeux», a dit le premier ministre Charest.

Interrogé à savoir s'il était prêt à laisser le gouvernement fédéral percevoir la taxe pour les deux ordres de gouvernement et verser ensuite sa quote-part au Québec, M. Charest a répondu qu'«avec le gouvernement fédéral, si c'est des éléments d'harmonisation qu'ils veulent discuter avec nous, on est prêts à en discuter».