Elle se refuse à parler de loi spéciale, mais il serait bon que la grève des professeurs de l'UQAM se règle rapidement, avant le retour de l'Assemblée nationale le 21 avril, a prévenu jeudi la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne.

«Le gouvernement a la responsabilité de faire en sorte que les étudiants terminent leur session, de plus en plus menacée à chaque jour qui passe. Cela ne peut pas durer quelques semaines», a-t-elle déclaré. La loi spéciale, «on voudrait l'éviter», a-t-elle soutenu à la fin de son bref point de presse jeudi.

Dans un message aux enseignants, en grève depuis le 9 mars, Mme Courchesne s'est «engagée» jeudi à ce qu'ait lieu le débat en profondeur sur la place de cette institution, que réclament les enseignants. Les orientations, les ratios enseignants-étudiants, ou le nombre des chargés de cours par rapport aux professeurs plus élevé à l'UQAM, la capacité de recherche de l'université, tout pourra être abordé, promet la ministre, mais il importe avant tout de régler le conflit, insiste-t-elle.

«Je veux rassurer les professeurs et tout le personnel. Je suis sensible à ces préoccupations mais ces questions de fonds ne peuvent se régler dans un conflit de travail. Une fois le conflit réglé, je serai disponible, ouverte et engagée pour aborder ces questions avec les professeurs et la direction de l'université», a-t-elle indiqué.

Les deux parties devraient utiliser la prochaine semaine pour s'entendre sur leurs différends monétaires - l'Assemblée nationale ne siège pas la semaine prochaine. «Je demande aux professeurs de plutôt négocier ces conditions de travail», dit-elle.