L'opposition péquiste dénonce le peu d'intérêt affiché par le gouvernement Charest envers le cinquième Sommet des Amériques, qui se tient du 17 au 19 avril, à Port d'Espagne, à Trinité-et-Tobago.

La porte-parole en matière de relations internationales, Louise Beaudoin, s'inquiète de constater le peu d'empressement manifesté jusqu'à maintenant par le gouvernement à indiquer quelle place le Québec prendrait au sein de la délégation canadienne et quelles positions il allait défendre dans les différents dossiers abordés durant l'événement.

Vérification faite, le ministre des Relations internationales, Pierre Arcand, ne sera pas du voyage, ni aucun autre élu.

À Port-d'Espagne, le Québec sera représenté par deux fonctionnaires, un du bureau du Québec à Washington, l'autre du ministère des Relations internationales.

Parmi les revendications que le Québec devrait mettre de l'avant durant le sommet, Mme Beaudoin a confié, mercredi, lors d'une entrevue à La Presse Canadienne, qu'elle aimerait, par exemple, que le Québec fasse pression sur Ottawa pour intégrer Cuba au sein de l'Organisation des États américains (OEA), profitant de l'ouverture récente manifestée dans ce dossier par le président des États-Unis, Barack Obama.

À compter de vendredi, l'événement regroupera 34 chefs d'État ou de gouvernement de pays des Amériques, dont le premier ministre du Canada, Stephen Harper.

Selon Mme Beaudoin, le fait de ne pas être assis à la table des grands ne devrait pas empêcher le Québec de jouer un rôle actif à Port d'Espagne.