Le Parti québécois a commis un geste «déshonorant» en refusant de saluer «les hauts faits d'armes» des soldats canadiens en Afghanistan, a dénoncé le député adéquiste Gérard Deltell, mercredi.

L'opposition officielle n'a pas voulu donner son consentement au dépôt d'une motion présentée par le député de Chauveau, qui visait à ce que l'Assemblée nationale félicite les soldats du Royal 22e Régiment pour avoir récemment démantelé une base ciblée par les talibans en Afghanistan.

«Rarement, sinon jamais dans l'histoire de l'Assemblée, a-t-on souligné les hauts faits d'armes de ces gens-là», a soutenu M. Deltell, en point de presse, quelques minutes après avoir essuyé le refus de l'opposition péquiste.

En quittant les banquettes de la Chambre au moment de la présentation de la motion, les députés du PQ ont agi d'une manière «pitoyable», a fulminé l'ancien journaliste passé à la politique.

«C'est déshonorant et c'est pitoyable de voir les péquistes refuser ne serait-ce que de débattre (de la motion) et de les voir détaler comme des lapins lorsque vient le temps de prendre position», a-t-il continué.

A ses côtés, le député de La Peltrie et candidat à la direction de l'ADQ, Eric Caire, a renchéri. Selon lui, les péquistes sont incapables de mettre de côté leur aversion pour le Canada, même lorsqu'il s'agit de soldats originaires du Québec.

Ils «se sont donc opposés à ce qu'on salue le travail, le courage, la détermination de ces gens qui font leur travail et qui nous font honneur avec brio pour des considérations bassement politiques», a-t-il analysé.

Pour M. Caire, le PQ est allergique à «tout ce qui porte un drapeau canadien».

Un peu plus tard, devant les journalistes, la chef du Parti québécois Pauline Marois s'est défendue d'avoir tourné le dos aux soldats canadiens ou d'avoir voulu poser un geste politique.

Néanmoins, selon elle, il n'appartient pas à l'Assemblée nationale de célébrer au quotidien les exploits des militaires en mission à l'étranger.

«Ce n'est pas à l'Assemblée nationale de souligner chaque jour un fait d'armes, quel qu'il soit», a-t-elle expliqué.