Encore «sous le choc» de savoir que des préposés aux bénéficiaires sans formation travaillent dans des résidences privées pour aînés au Québec, la critique péquiste en matière de personnes âgées, Lisette Lapointe, accuse le gouvernement Charest de «ne rien faire» pour corriger la situation.

«Depuis mardi, qu'a fait le gouvernement? Rien!» dit-elle.

Plus tôt cette semaine, La Presse révélait que des préposés aux bénéficiaires sans expérience soignent des personnes âgées dans différents centres d'hébergement privés de la province. «On ne peut pas laisser faire ça. On sait où est le problème. Il faut agir», a martelé Mme Lapointe.

 

Selon elle, le gouvernement devrait dès maintenant s'assurer que les préposés aux bénéficiaires qui travaillent dans les milieux privés soient formés. Mme Lapointe croit aussi que le gouvernement devrait plancher dès maintenant sur la création d'un programme de formation uniforme et obligatoire pour les préposés aux bénéficiaires.

Mme Lapointe déplore que la seule annonce faite cette semaine par le gouvernement Charest ait été l'attribution de 293 000$ pour l'envoi de clowns thérapeutiques dans les résidences. «Je n'ai rien contre les clowns, mais divertir, ce n'est pas soigner», tranche-t-elle.

Pour sa part, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a reconnu hier que le manque de formation de certains préposés aux bénéficiaires «n'a pas de bon sens». Selon elle, «les propriétaires de résidences privées doivent se responsabiliser et arrêter d'engager n'importe qui».

«On voit qu'il y a encore beaucoup de travail à faire», a-t-elle dit à sa sortie d'une conférence sur la douleur chronique à Laval. Mme Blais a toutefois rappelé que le processus de certification des résidences privées prendra fin au mois de juin. «Ensuite, nous évaluerons la procédure et on l'ajustera au besoin. On est la première province au pays à avoir un tel mécanisme de contrôle. On va l'ajuster», a-t-elle dit.