Parce qu'il ne trouvait plus la motivation nécessaire pour servir correctement ses électeurs, François Legault a décidé de tirer un trait sur ses 10 ans de vie publique. Il a confirmé jeudi matin la nouvelle annoncée hier sur Cyberpresse.

«J'ai fait ma part», a-t-il dit en point de presse d'adieux où il en a profité pour faire une sorte de testament politique. Il avoue être inquiet du «cynisme» ambiant qui lui fait craindre «le déclin tranquille» du Québec. Un coup de barre est nécessaire pour augmenter la richesse collective, améliorer la productivité de l'appareil public. Il faut aussi s'inquiéter de l'indiffécence devant le retour aux déficits gouvernementaux, a-t-il insisté. Il a rendu hommage à Pauline Marois, qui n'est pas parvenu à lui faire changer d'idée toutefois. Quand on lui demande si la souveraineté a progressé depuis dix ans, il répond indirectement: «Le fédéralisme renouvelé n'a pas progressé non plus... le fruit n'en finit plus de murir». Toujours souverainiste, il avoue constater que le cynisme de la population face à la politique rend impossible pour un gouvernement de faire avancer un projet important.

Il compte prendre six à douze mois de congé, avec sa famille - ses deux fils sont au seuil de l'adolescence. À 52 ans, il refuse de fermer la porte à un éventuel retour en politique, mais cela ne fait pas partie de ses plans, assure-t-il.