Le candidat à la direction de l'Action démocratique (ADQ), Eric Caire, propose une importante hausse des frais de scolarité au Québec.

En dévoilant une partie de son programme électoral jeudi à Québec, le député adéquiste de La Peltrie a émis le souhait que les tarifs québécois rattrapent la moyenne canadienne, ce qui implique des hausses pouvant atteindre 75 pour cent dans certaines disciplines.

Par exemple, le coût d'une année d'études universitaires en droit quadruplerait, passant de 1820 $ à 7221 $.

L'aspirant à la succession de Mario Dumont a indiqué que cet important rattrapage devrait s'échelonner sur quelques années, sans donner d'échéancier précis.

Avant d'augmenter les droits de scolarité de façon générale, M. Caire propose toutefois de mettre un terme à l'uniformité des frais, afin que la contribution de l'étudiant corresponde à 30 pour cent du coût de la formation.

Ainsi, les frais reliés à une année d'études dans un programme de sciences humaines, par exemple, seraient d'abord revus à la baisse, alors que des hausses seraient immédiatement appliquées dans le cas de formations plus coûteuses, notamment en médecine dentaire.

Sans surprise, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération collégiale (FECQ) s'opposent à la proposition de M. Caire.

Dans un communiqué, elles ont fait valoir qu'une différenciation des frais de scolarité en fonction des programmes d'études et la hausse qu'elle entraînerait favoriseraient les grandes institutions de recherche au détriment des universités des régions.

La FEUQ et la FECQ ont rappelé que, pour elles, l'éducation postsecondaire repose sur les trois piliers que sont l'accessibilité, le financement et la qualité.