Les jeunes du Parti québécois veulent freiner l'entrée des néo-Québécois dans le réseau collégial anglophone. Afin d'y arriver, ils proposeront de réduire les subventions pour les élèves allophones qui vont au cégep en anglais.

Ce débat perdure au Parti québécois depuis des années. En 1996 et en 2005, une aile militante avait trouvé sur son chemin Lucien Bouchard et Bernard Landry pour empêcher qu'on impose, pour l'entrée au collégial anglophone, les mêmes balises prévues par la loi 101 pour l'éducation primaire et secondaire en anglais. La loi prévoit que pour que les élèves puissent étudier en anglais, leurs parents doivent avoir fait leurs études en anglais au Canada.

 

Cette fois, les jeunes péquistes adoptent une stratégie différente - l'accès ne sera pas interdit, mais il ne sera pas cautionné par l'État, a expliqué le nouveau président du Comité national des jeunes du PQ, Alexandre Thériault-Marois. Cette résolution sera présentée au conseil général prévu les 21 et 22 novembre.

«On veut que les jeunes francophones et les jeunes allophones n'aillent pas au cégep anglais», a indiqué M. Thériault-Marois. Plus de 50% de la clientèle allophone qui fréquente l'école secondaire en français passe à l'anglais au collégial. «Pour nous, le cégep est une période de transition importante pour préparer au travail. Mettre tant d'efforts pour intégrer un immigrant, pour ensuite l'envoyer en formation en anglais, c'est absurde. Ce sont les mêmes contribuables qui ont payé à cet immigrant des cours de formation en français.»