Les choses vont de mal en pis à l'ADQ. Le député de Chauveau, Gérard Deltell, laisse la porte ouverte à l'idée de quitter le parti comme l'ont fait Éric Caire et Marc Picard vendredi.

Questionné par les journalistes cet avant-midi, M. Deltell a refusé de confirmer qu'il demeurera député au sein de l'ADQ. «Je ne fais aucun commentaire sur la suite des événements», a affirmé l'ex-reporter.

«Je suis en écoute sur tout ce qui se passe, tout ce qui se dit, a-t-il ajouté. Soyez sans crainte, vous serez informés au moment opportun lorsque je déciderai de commenter publiquement. Ce qui est sûr c'est qu'actuellement, il serait trop hasardeux pour moi de faire quelque commentaire de quelque nature que ce soit sur les événements survenus.»

Pourrait-il quitter l'ADQ? lui a-t-on demandé à maintes reprises. «Je ne ferai pas de commentaires sur la séquence des événements», a répété M. Deltell, qui avait songé un temps à se lancer dans la course à la direction. «J'ai été élu sous la bannière de l'ADQ. Je suis très fier d'être sous la bannière de l'ADQ. Je souhaite que tout se passe comme il se doit, comme il faut. Mais actuellement, ce que je vous dis, c'est que je suis en écoute sur tout ce qui se passe, tout ce qui se dit.»

À l'invitation du gouvernement, Gérard Deltell assistait à une annonce du premier ministre Jean Charest à Lac-Beauport, dans la circonscription de Chauveau. M. Charest a annoncé la création d'un groupe de travail chargé d'évaluer l'état des infrastructures sportives dans la région de Québec et d'attirer dans la capitale des compétitions internationales, dont éventuellement les Jeux olympiques d'hiver. «Le premier ministre est dans ma circonscription aujourd'hui, je suis très heureux qu'il soit là. Il fait une très bonne annonce», a affirmé M. Deltell.

Au cours de la conférence de presse, Jean Charest et les ministres présents - Sam Hamad, Yves Bolduc et Michelle Courchesne - ont multiplié les clins d'oeil vers le député adéquiste. Le premier ministre a les bras grands ouverts. «On a toujours été un parti d'ouverture, et on ne changera pas. Je crois beaucoup à l'art d'inclure», a-t-il dit, reprenant l'expression qu'il avait utilisé quand deux députés adéquistes avaient traversé la Chambre pour se joindre au PLQ tout juste avant le déclenchement des dernières élections générales.

Aucune «démarche formelle» n'a été lancée en vue d'attirer MM. Deltell, Caire et Picard dans le giron libéral. «On ne mettra pas de pression sur les députés de l'ADQ qui vivent une période très intense», a noté M. Charest. Éric Caire a toutefois affirmé que le PLQ l'a courtisé. «Si des gens se parlent, appellent pour sympathiser, c'est une chose. Si des démarches formelles ont été entreprises, non», a réagi M. Charest.