La Fédération professionnelle des journalistes du Québec a décerné samedi son nouveau prix de la Noirceur à Hydro-Québec lors de son congrès annuel qui se déroulait à Sherbrooke.

Le prix de la Noirceur «récompense» l'organisme public qui manifeste le moins de transparence et pose le plus d'obstacles à la diffusion de l'information.

Pour le jury qui a examiné les candidatures soumises par les journalistes, Hydro-Québec a essayé de cacher des informations de grand intérêt public, a nié le problème en faisant sciemment perdre son temps à une journaliste, mais a aussi saboté sa recherche par derrière.

La seconde place est revenue au Conseil de bande de Betsiamites sur la Côte Nord qui impose désormais un «laisser-passer» aux journalistes qui veulent entrer sur son territoire, sous peine de se faire arrêter par la police.

La troisième place est attribuée au maire de Roxton Falls, Jean-Marie Laplante, qui refuse de répondre au journal local à cause d'un reportage qui mettait en lumière des agissements illégaux de sa municipalité.

Le jury de ce premier prix de la Noirceur était formé d'Alain Gravel de Radio-Canada, de Michel Jean de TVA et de Vincent Marissal de La Presse.

Par ailleurs, le Conseil supérieur de la langue française a décerné samedi le prix Jules-Fournier 2009 à Mme Isabelle Hachey, journaliste au quotidien La Presse. Le prix Jules-Fournier est décerné depuis 29 ans à un journaliste des médias écrits québécois pour sa contribution exemplaire à la diffusion d'un français de qualité.