Le député libéral de Rivière-du-Loup, Jean D'Amour, qui fait l'objet d'une enquête du commissaire au lobbyisme, n'est pas au bout de ses peines.

Selon la télévision de Radio-Canada, Jean D'Amour a été présenté à titre d'ingénieur dans des lettres envoyées par la société de génie conseil BPR à la municipalité de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent.

Or, le député et ancien maire de Rivière-du-Loup n'a jamais été inscrit au tableau de l'Ordre des ingénieurs du Québec.

Selon les informations obtenues par le télédiffuseur en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, BPR a acheminé, de 2007 à 2009, huit missives où le nom de Jean D'Amour précède l'abréviation utilisée pour le titre «ingénieur».

Dans un reportage diffusé dimanche, Radio-Canada a toutefois précisé que BPR et M. D'Amour l'avaient assuré par écrit qu'il ne s'agissait que d'une erreur de secrétariat.

Les huit lettres ont été envoyées à la Ville de Rivière-du-Loup au moment où M. D'Amour était directeur du développement des affaires de BPR.

En septembre, M. D'Amour a placé les libéraux dans l'embarras après l'ouverture d'une enquête par le commissaire au lobbyisme sur ses activités de représentation pour le compte de BPR.

L'investigation du commissaire doit déterminer si Jean D'Amour a commis une infraction en rencontrant, durant les deux années suivant son départ de l'hôtel de ville de Rivière-du-Loup, des élus du Bas-Saint-Laurent, dont le nouveau maire de Rivière-du-Loup, afin de proposer les services de BPR.

M. D'Amour s'est retiré du caucus libéral, il y a près d'un mois, après avoir admis qu'un entrepreneur en construction lui avait donné une enveloppe d'argent comptant destinée à un candidat à la mairie de Rivière-du-Loup.